etes-vous touriste ou routard?

Autrefois je ręvais beaucoup des voyages longs, des pays trangers, de la vie
du vrai vagabond. Mais il y a eu un jour dans ma vie o j’ai verifi mes ręves
infantiles, un jour o j’ai dcouvert que tout a (cet asctisme de la route
etc.) - c’est pas pour moi, j’ai dcouvert que je ne puex pas ętre libre, voire
que je ne le sais pas. Je m’ennuie alors et je n’ai aucune ide ce que je
pourrais faire. Moi, je me suis habitu que c’est une instance extrieure qui
organise tout mon temps. En plus je n’aime pas la solitude de routard. Pour
bien vivre j’ai besoin d’avoir la foule autour de moi. Je me sens beaucoup
mieux alors.

Toutes ces affaires que j’ai enumeres concernent aussi ma manire de
voyager. Je suis un touriste classique - celui qui paye et qui exige. Aprs une
anne bouche du travail je n’ai plus envie d’ętre actif. J’attends que tout
sera fait pour moi, mais pas par moi. Je veux monter l’autobus, regarder la
tl l-bs, je veux habiter l’htel luxueux. Au lieu de me soucir je veux me
coucher sur la plage, me bronzer un peu, me baigner. Je suis un grand
partisan des voyages que les Anglais appellent ”package holidays” - cela
veut dire ”des vacances emballes” ou bien: ”en pilule”. Cela va bien avec
le mode de vie des gens ordinaires d’aujourd’hui - ils ont appris qu’on peut
tout acheter, alors ils achtent aussi des vacances. Selon moi c’est trs facile
et trs commode.

Car autour de moi j’ai toujours des specialistes qui se soucient de mon
logement, de l’alimentation, qui me disent ce que je devrais voir, o je
devrais aller et o prendre des photos. Et tout a ils font en souriant
gentiment, sans murmurer, car c’est moi qui paye.

Comme chaque touriste classique je recherche toujours des lments de ma
propre culture l’tranger et je suis gai comme enfant si je rencontre mes
compatriotes. C’est vrai - je suis homme commode, mais c’est le monde
moderne qui m’a lev comme a et je ne vais pas le demander pardon.